Patrimoine

Consultez l’historique des principaux éléments de patrimoine de la Ville de Carbon-Blanc…

Le Parc Favols

Favols (nom qui vient du latin « favolibus » : endroit de passage) est une très ancienne seigneurie qui dépendait des barons de Montferrand. Construite sur une légère éminence le long du versant qui descend depuis Bassens jusqu’au ruisseau du Gua,, une petite forteresse ( bastide) devait surveiller le passage sur la route qui passe dans le bourg de Carbon-Blanc.

 

Plusieurs seigneurs se sont succédé depuis Sauvat de Ferrand en 1588 ( qui était apparenté à la mère de Michel de Montaigne) jusqu’à Jean Luc de Barret, écuyer et greffier au parlement de Guyenne puis sa veuve Marie de Maurel à la veille de la Révolution.

 

Ensuite Favols est passé dans de nombreuses mains : parmi les plus notables citons Jacques Lhortet-Meunier, maire de Bassens-Carbon-Blanc de 1842 à 1848, juge de paix à Saint André de Cubzac ; puis son gendre Pierre ( dit Auguste) Douat, capitaine au long cours ; et le gendre de ce dernier, Jean Fouquet, notaire.

 

Les derniers propriétaires, la famille Francolon et ses héritiers, ont vendu en 1981 le château et ce qui restait du domaine à une société d’HLM qui en a rétrocédé une grande partie à la commune de Carbon-Blanc, dont le château, la ferme attenante et le parc.

 

Les bâtiments du château datent du XIX ème siècle. Ils sont disposés autour d’une cour carrée qui s’ouvre vers l’est par un portail en fer forgé : l’aile sud abritait le logement des maitres ; l’aile nord les écuries, étables et remises ; et l’aile ouest le cuvier et les chaix. Car Favols était au XIX ème siècle et jusqu’au milieu du XX ème siècle le plus vaste domaine viticole de la commune.

 

Restaurés, les bâtiments du château sont devenus le centre culturel Favols qui comprend la Médiathèque, une salle polyvalente, un cinéma et l’école de musique. La ferme est devenue la Maison pour Tous Ludovic Trarieux : elle héberge les services sociaux de la ville.

 

Le parc, d’une superficie de plus de 4 ha, a été réaménagé pour être un lieu de détente en plein cœur de la ville.

Une autre partie du domaine a été vendue au département qui y a édifié une nouvelle gendarmerie.

 

Et la société d’HLM a construit un ensemble immobilier centré sur une place dans un style qui voulait rappeler les bastides médiévales de l’Entre deux mers, tandis que dans le cadre d’une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) l’école élémentaire Barbou était restructurée.

 

 

 

Moulin de Bellevue

Mentionné sur les cartes du XVIII ème siècle et le cadastre de 1824, le moulin de Bellevue était un des nombreux moulins situés sur le territoire de la commune. Situé rue Pasteur, il semble avoir été le seul moulin à vent, les autres étaient des moulins à eau édifiés sur le ruisseau du Gua , dont le moulin de l’abbaye de Bonlieu ( rue du Moulin) et le moulin seigneurial de Montferrand ( au lieudit la Mouline). La présence de ces moulins s’explique par le fait que, jusque dans la deuxième moitié du XIX ème siècle, à côté de la vigne déjà présente, on cultivait aussi de nombreuses céréales.

 

Edifié en moellons au point culminant de la commune, le moulin de Bellevue a la particularité rare d’être construit sur une salle voutée. Un beau logis de plan rectangulaire complétait le domaine. Il a été détruit et remplacé par la Maison de la Petite Enfance. Une association a entrepris la restauration du moulin pour le remettre en état de marche. Et la municipalité a commencé l’aménagement paysager du parc qui le sépare de la Maison de la Petite Enfance pour en faire un lieu de détente dans cette partie sud de la commune.

 

Château Brignon ou Brugnon

Château Brignon (aussi appelé Brugnon) est un ancien domaine viticole qui résulte du démembrement de la baronnie de Montferrand au XVI ème siècle. Les parties les plus anciennes des bâtiments (les maisons basses) remontent au XVII ème siècle, mais le corps de logis principal avec sa tourelle date du XVIII ème siècle. Il a été construit par la famille Poitevin, famille de maitre serruriers originaire de Bassens qui s’est enrichie en fabricant des balcons en fer forgé pour les riches demeures bordelaises : reçus « bourgeois de Bordeaux », ils s’allient avec plusieurs familles notables et sont des bienfaiteurs pour l’église St Pierre de Bassens à laquelle ils donnent une chaire et une croix en fer forgé. Un de leurs descendants, Pierre-Alexandre sera architecte de la ville de Bordeaux et du département de la Gironde au XIXè siècle.

 

Mais à cette date-là, Brignon est passé à la famille Goudal. : riches négociants bordelais, ils possèdent des vignes près de Haut Brion et l’un d’entre eux est devenu régisseur de Château Lafitte en Médoc. .A Brignon, ils vont améliorer la qualité du vin produit ce qui leur vaut d’obtenir une médaille d’argent à l’exposition universelle de Paris en 1867.Ils n’ habitent pas Carbon-Blanc, mais agrandissent tout de même le logis, le dotent d’un portail monumental dans un style imitant celui du XVII ème siècle, aménagent un parc à la française et font construite en 1893 un immense chai.

 

La crise du phylloxera les amène à vendre les 12 ha du domaine à une famille de tonneliers originaire de Sainte Eulalie, les Neyraud.

 

Les derniers propriétaires, devenus traiteurs restaurateurs vendent le parc et le château à la CUB au début des années 2000. La commune de Carbon-Blanc rachète le tout et le restaure en partie pour y accueillir d’abord un centre dédié à la bande dessinée, puis, à partir de 2014, un pôle économique.

 

Aujourd’hui, aux portes de Bordeaux, le Pôle économique Château Brignon propose un appui à la création d’entreprises et au développement. Structure créée par la ville de Carbon-Blanc en partenariat avec Bordeaux Métropole à travers l’implantation d’une pépinière d’entreprises et d’un centre de compétences à la formation de chef d’entreprise, elle offre plusieurs pôles d’activités. Elle est orientée vers la création, la formation et l’encadrement d’entreprises liés à des activités innovantes et à des services à haute valeur ajoutée. Elle accompagne des personnes en recherche d’emploi et/ ou en reconversion professionnelle.

 

  • Objectif : accompagner et soutenir les porteurs de projet, créateurs d’entreprise, demandeurs d’emplois et/ou en reconversion professionnelle à structurer et développer leur projet.
  • Mission :être un véritable tremplin stratégique pour le développement et la compétitivité du territoire.

 

Contact : 06 37 12 34 50 – contact@comuneparenthese.fr

 

La grande salle du Château Brignon (l’ancien chai) est disponible à la location

Infos et réservations au 05 57 77 68 82.

 

 

 

Eglise Saint-Paulin

La construction de l’église Saint-Paulin date du milieu du XIX ème siècle. C’est une église néogothique, en pierre de taille et briques, dont la construction est liée à la naissance de la commune de Carbon-Blanc. A l’origine, ce n’est qu’une chapelle bâtie en 1847, dépendante de l’église paroissiale Saint Pierre de Bassens. Elle devient église paroissiale en 1852 (un an avant la création de la commune de Carbon-Blanc). Le clocher est dessiné par Pierre Labbe : commencé en 1848, il est complété par une flèche en 1852. Le transept et les sacristies sont bâtis en 1864. L’église a été restaurée en 1993.

 

L’église possède de magnifiques vitraux qui ont eux aussi une histoire et racontent des histoires

En 1848, l’église Saint-Paulin qui n’était encore qu’une chapelle est bénie mais ce n’est qu’en 1867 que sont posés les vitraux du chœur et des chapelles. Ils sont offerts par Monseigneur Donnet, archevêque de Bordeaux, et sont l’œuvre d’Emile Thibaud, maître verrier très réputé de Clermont-Ferrand. Ceux du chœur représentent Saint-Paulin et son épouse Théréza au moment de leur conversion, puis distribuant leurs biens aux pauvres, le baptême de Saint-Paulin et différents aspects de sa vie. Dans les chapelles latérales, la Vierge Marie et Saint-Paul sont représentés.

 

Ce n’est qu’en 1872 que sont commandés les vitraux de la nef et de la tribune dont les couleurs sont remarquables. Posés en 1877, ils sont l’œuvre de Joseph Villiet, élève d’Emile Thibaud venu s’installer à Bordeaux et réputé pour son art de coloriste. Les vitraux de la nef nous relatent quelques épisodes de l’histoire locale liés à l’abbaye de Bonlieu : le Seigneur de Montferrand confie l’édification de l’abbaye au frère Sicaire ; Aliénor d’Aquitaine rend visite à l’abbaye ; le pape Clément III apporte la bulle de canonisation de Saint-Sicaire, enfin Dunois compagnon de Jeanne d’Arc se serait également rendu à l’abbaye à plusieurs reprises. Le très beau vitrail de la tribune représente Saint-Paulin sur son lit de mort, entouré de ses amis Saint-Martin et Saint-Janvier. Ces vitraux ont été offerts par des paroissiens.

 

Il faut attendre 1890 pour que le vitrail des fonts baptismaux soit posé. Il représente l’Abbé Pellissier, premier curé de la paroisse montrant au Cardinal Donnet la maquette de son église à terminer. Trois enfants de chœur entourent le prêtre : l’un deux est Antoine Rolland, natif de Carbon-Blanc, qui deviendra prêtre et finira ses jours au sein de sa famille. Ce vitrail est l’œuvre de Dagrand, élève de Villiet.

 

Il est remarquable et assez rare, que les œuvres de trois générations de maîtres verriers (Thibaud, Villiet et Dagrand) soient exposées dans une même église.